Le 27 janvier, départ de Bequia à l’aube pour une dizaine d’heures de navigation au près, et sous la pluie, vers Sainte Lucie, où nous mouillons à Soufrière, juste au Nord des Deux pitons.
Le ponton d’accueil des croisiéristes est fatigué d’attendre des paquebots qui ne s’arrêtent plus, la pauvreté visible n’étant sans doute pas vendeuse. Les habitants de Soufrière sont pourtant adorables et accueillants. Vers 17H une foule de plusieurs centaines de personnes endimanchées, en apparence gaie et insouciante, défile dans la rue principale.
C’était un enterrement, celui d’un pêcheur de 44 ans. Accident de plongée en apnée. Puis tout le monde fit la fête et la nuit fut rythmée par la ronde des bateaux se rendant probablement sur les lieux de l’accident.
Quel contraste là encore entre ce village de pêcheurs et les deux baies qui, de part et d’autre de Soufrière, sont privatisées par des resorts aux plages ratissées…


Le 29 janvier nous rejoignons Rodney Bay. Immense baie au fond de laquelle se trouve l’accès à la marina, qui ressemble à toutes les autres. Sur la rive gauche, de grandes villas avec pontons privés, sur la rive droite les ateliers de maintenance que jouxte le bourg de Gros Îlet.
A l’église, de longs préparatifs de fête, la confection d’énormes bouquets de fleurs semblaient annoncer une cérémonie particulière, mais non, la messe a commencé avec seulement une petite vingtaine de fidèles et nous poursuivons notre visite. La quête n’a pas dû couvrir les frais, alors comment font-ils ? Il faut dire que nous étions vendredi et toute l’activité des habitants de Gros Ilet semblait plutôt tournée vers les préparatifs des festivités du soir, comme tous les vendredis.
Quelques maisons pimpantes se distinguent dans un ensemble plutôt délabré, et beaucoup de désœuvrement dans les vapeurs de Marie Jeanne…
Un seul lieu vraiment animé, l’école, protégée de l’extérieur par des barbelés, avec les élèves mais aussi les enseignants en uniforme.
Nous quittons Rodney Bay le 2 février en contournant l’île Pigeon, privée de toute végétation sur l’ordre de l’amiral Rodney pour mieux surveiller, paraît-il, une possible attaque des Français. L’île a changé de domination, plusieurs fois les Français, plusieurs fois les Anglais…
Nous ne l’avions pas prévu au programme, néanmoins nous décidons de faire escale au Marin, en Martinique, pour effectuer les réparations nécessaires, drisses, voiles, fixation définitive (on espère !) de la cuve à gazole, vidange…
Une bonne semaine de travaux ! Et la surprise d’une invitation au ti punch de nos voisins de ponton de Saint Brieuc, Jean-Luc et Françoise du voilier Dana, partis quelques jours avant nous du port breton.


Prochain épisode : direction la Guadeloupe
on a trouvé un peu long merci mais quelle surprise on n’imaginais pas ste lucie si abandonnée et joyeuse à la fois ! bonnes réparations à bientôt pour commenter la nouvelle réforme de la fonction publique ? ben non 😉
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Ce n’est pas le message touristique du site internet : http://visitersaintelucie.fr/pourquoi-sainte-lucie-/ ..!
Comme chantait le (petit) Charles:
« Emmenez-moi au bout de la terre
Emmenez-moi au pays des merveilles
Il me semble que la misère
Serait moins pénible au soleil »
On peut en douter, effectivement.
Nous avons le même temps à Grasse, mais on voudrait un peu de pluie pour arroser les violettes et les agrumes.
Bises azuréennes.
JLC
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Tres belles photos..mais la misère est criante et l’écologie n’est pas un concept qui va avec…trés bon voyage et biz.mireille.
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