Nous avons choisi de privilégier la découverte de l’endroit où nous accostons. Nos choix reposent sur des intuitions ; nous avons compris que chaque voyageur apprécie où non un lieu en fonction de critères tout à fait personnels. Un principe nous guide : pas de surenchère touristique, ni frénésie de vouloir tout voir, accumulation comme Arman empilait les violons, qui produit plus de gaz à effet de serre que d’émotions profondes et tranquilles.
Nous serons restés à Mindelo pendant 10 jours alors que nous avions prévu un mouillage à Sao Nicolau. 10 jours, c’est peu mais cela permet de s’imprégner un peu de l’ambiance, de la vie quotidienne, de regarder et d’écouter les gens. Et nous avons vu et senti beaucoup de gentillesse et d’humanité dans la population cap-verdienne, un lien social, une solidarité naturelle, un sens de l’hospitalité que nous pouvons lui envier… Pas de gens pressés l’œil collé sur un smartphone, quasiment pas de mendicité – et ça c’est un contraste frappant avec la France -, pas d’agressivité.
Le premier soir nous entrons par hasard dans un lieu culturel où se déroule une sorte de fête-vernissage. L’ambiance y est bon enfant, le bar est ouvert et les plateaux de spécialités locales circulent dans la salle bondée, élégamment présentés par de jeunes et belles capverdiennes. La musique fait, bien entendu, partie de la soirée, comme semble-t-il dans toutes les occasions ici. Et le DJ utilise les 33 tours pour son animation !


Le deuxième soir, nous entrons par hasard, par une petite porte entr’ouverte, dans la salle du club de capoeira, sport très codé et impressionnant d’adresse. Pour vous nous avons monté une belle vidéo mais le débit Internet ne nous permet pas de partager en mouvement ce beau moment !

Nous n’irons pas à Santo Antao, avec ses vallées luxuriantes et ses chemins de randonnées balisées, ni sur les plages de rêves bordées de resorts. Nous flânons à Mindelo, dont Cesaria Evora était originaire, avec son extraordinaire marché aux poissons, ses étals de fruits et légumes, ses habitants si accueillants et cordiaux.
Le quatrième jour, nous montons dans un aluguer (minibus taxi à 1,50 € le trajet) pour aller de l’autre côté de l’île de Sao Vicente, à Calhau, village de pêcheurs au milieu d’un paysage lunaire. Atmosphère déconcertante, impression d’être totalement ailleurs, le temps s’est arrêté…

Une plage totalement déserte mais avec les éternels sacs et bouteilles de plastique. Nous en remplissons un plein sac, selon le principe du colibri…


Mindelo et le marché aux poissons : du thon bien sûr mais des poissons de toutes les couleurs. Ca ne donne pas vraiment envie de les manger tellement ils sont beaux. Nous testons les espèces les plus ternes. Le poisson se vend entre 2 € pour les espèces les plus courantes et 5 € pour le thon. A titre de comparaison le kg de tomates est à 3 € et le kg de bananes à 1,5€.
Tout cela pourrait changer car il paraît que les autorités cap-verdiennes ont autorisé les gros bateaux de pêche japonais à draguer leurs eaux territoriales…
Et puis pour se faire beau avant Noël, un petit tour chez le barbier coiffeur !

Et nous avons rencontré, sur les pontons, des jeunes sympas qui font le choix d’alterner travail et navigation au long cours. Partage d’expériences et de points de vue !
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